Ogres de Yann Verburgh

Posté en mars 2015 dans Spectacles vivants

Lecture SACD le 18 mars à 19hOgres

Lauréat de l’Aide à l’écriture de l’association Beaumarchais-SACD
Lauréat de l’Aide à la création du CnT
avec le soutien de la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon – CNES

mise en scène Eugen Jebeleanu
assistant Guillaume Caubel
avec Gautier Boxebeld, Alexandre Guansé, Clémence Laboureau, Ugo Léonard, Carine Piazzi, Claire Puygrenier, Kim Tassel & Codrina Pricopoaia

Ogres propose un voyage au cœur de l’homophobie, aujourd’hui dans le monde. De la France à la Russie, de l’Ouganda à l’Iran – en passant par la Bulgarie, l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Grèce, le Brésil, la Roumanie, la Corée du Sud, les Pays-Bas – ce texte dresse un état des lieux d’une discrimination qui exclut socialement, qui tue directement ou indirectement, qui existe sous toutes sortes de formes et dont toutes les formes provoquent douleurs et souffrances.

Ogres débute avec l’agression de Benjamin, torturé et laissé pour mort dans un bois de Normandie. La scène nous est racontée, comme une caméra embarquée, au travers du regard de l’un de ses agresseurs. On suit comme un fil rouge, entre les cas traités, l’histoire de Benjamin, jusqu’au procès qui condamne ses agresseurs. Le long de ce chemin, il est accompagné par Yoan, jeune militant LGBT qui lui apporte soutien et écoute. Au total, 28 scènes et 14 destinations où se confrontent les points de vue, celui des victimes, celui des agresseurs, celui des familles, celui des témoins d’une violence insoutenable.

Au milieu de l’horreur, de la torture et de l’incohérence, sous la croûte des plaies, ce qui n’est jamais éradiqué, tué ou étouffé, c’est l’amour – celui d’Eshan et d’Ali, condamnés à mort en Iran – c’est l’espoir – celui de Tara, jeune Ougandaise en procédure de demande d’asile aux Pays-Bas – c’est le courage – celui de Luka, lycéen russe de la ville de Sotchi.